ET SI LE CANNABIS QUE VOUS CONSOMMEZ ÉTAIT POLLUÉ ?

Il est possible que le cannabis que vous achetez soit pollué ou pire encore, coupé avec une matière toxique, particulièrement nocive pour votre santé. C’est une des conséquences de l’interdiction du cannabis et de l’approvisionnement par conséquent, de consommateurs sur le marché noir. Toutefois, nous vous recommandons de faire attention au cannabis que vous achetez de manière générale car personne n’est jamais trop prudent.

Il existe une myriade de produits pouvant être rajoutés au cannabis sans que vous ne vous en rendiez compte et qui peuvent être particulièrement nocifs pour votre santé. Nous pouvons notamment citer le sable, dans lequel on retrouve des cristaux de quartz. Ceux-ci, s’ils sont inhalés peuvent provoquer une maladie appelée silicose qui se caractérise par une diminution progressive de la capacité respiratoire. Le seul traitement connu à ce jour est la transplantation pulmonaire.

Le sucre peut également être rajouté au cannabis car il est assez peu cher et se mélange facilement au cannabis. Il suffit de le dissoudre dans de l’eau bouillante et de vaporiser ensuite cette mixture sur les plantes. Or, quand vous mélangez de l’eau et du sucre et que vous faites chauffer le tout, vous réalisez en réalité du caramel. La combustion du cannabis (dans un joint par exemple) va produire des résidus caramélisés qui vont éventuellement provoquer des irritations de la gorge. Par ailleurs, les résidus peuvent engendrer de nouvelles substances cancérigènes.

Connaissez-vous le brix ? C’est un des produits les plus néfastes que vous pouvez retrouver dans du cannabis. En effet, le brix contient du plastique liquide ainsi que diverses cires synthétiques. C’est un produit qui peut contenir des substances cancérigènes et mutagènes (c’est-à-dire que c’est un produit qui peut potentiellement augmenter le nombre de mutations génétiques d’un organisme au dessus du taux naturel, ce qui est la première étape vers le développement d’un cancer).

Aussi fou que cela puisse paraître, la laque à cheveux peut également couper le cannabis. Lorsque l’on sait déjà qu’il faut ne pas diffuser la laque trop près de son visage et qu’il faut aérer la pièce après s’être laqué les cheveux, il ne fait pas de doute quant au potentiel toxique de ce produit. Lorsque le cannabis mêlé à de la laque entre en combustion, les solvants ainsi que les polymères (notamment un des plus utilisés, le polyvinylpyrolidone, sont des substances cancérigènes) présents dans laque sont inhalés.

L’agriculture n’est pas le seul domaine de culture à être affecté par l’emploi d’engrais et de pesticides: votre cannabis aussi pourrait l’être. Des traitements fongiques (c’est-à-dire dans le but d’empêcher le développement de champignons parasites) ainsi que des pesticides afin de lutter contre des insectes, véritables vermines lorsqu’ils s’en prennent à vos plants, de l’intérêt de trouver du cannabis « bio ». Le fait d’ajouter certains engrais, tels que les pyréthrines peut amener à une neurotoxicité du cannabis. Les pyréthrines peuvent également provoquer chez les humains des vomissements, des nausées ainsi que des convulsions.

Avez-vous conscience de la dangerosité du plomb ? Une exposition prolongée au plomb peut engendrer une maladie appelée le Saturnisme (cette maladie est caractérisée par des douleurs abdominales, un affaiblissement généralisé de l’organisme, un retard mental). Par ailleurs, le plomb peut provoquer des dommages au système nerveux central, qui comprend le cerveau et la moelle épinière. En bonus, nous vous laissons le lien d’un blog qui a testé le plomb présent dans les vaporisateurs.

Votre cannabis pourrait être également infecté de moisissures ce qui peut être particulier dangereux pour les personnes souffrant d’asthme ou étant immunodéprimées (son système immunitaire étant déficient, il ne peut lutter contre les infections.)

Un des produits les plus dangereux que vous pourrez retrouver dans le cannabis est le verre pilé. Lors de la chauffe (que ce soit une vaporisation ou une combustion), le verre va éclater et les éclats vont occasionner de petites coupures tout le long des voies respiratoires (ce qui comprend la bouche jusqu’aux alvéoles pulmonaires).

Le talc, habituellement utilisé pour les fesses des bébés, peut servir à couper le cannabis et a des effets nocifs sur les voies respiratoires.

Enfin, le dernier élément étranger que vous pourrez retrouver dans le cannabis, et peut-être le pire, c’est la désomorphine. Cette substance est également appelée « drogue crocodile » ou « krokodil » et sa dangerosité révèle notamment de son incapacité à être éliminée par l’organisme: le produit s’accumule alors dans le corps. Ce dernier va commencer littéralement à pourrir, à se nécroser. La peau se nécrose en premier et se pare de plaques vertes qui ressemblent à de la peau de crocodile. Ce sont ensuite les organes qui sont attaqués et qui commencent à se nécroser. Après la première prise, on estime à deux ans l’espérance de vie d’une personne qui consomme cette substance.

Comment reconnaître un plan de cannabis coupé avec d’autres matières ?

Il y a plusieurs choses auxquelles vous devriez faire attention avant de consommer votre cannabis (et même n’importe quelle plante sèche):

  • le poids des têtes vous semble-t-il anormal ?
  • votre plante dégage t-elle une odeur assez peu naturelle, chimique ?
  • votre plante met-elle du temps à brûler ?
  • l’aspect vous semble-t-il bizarre ? Vos plantes vous paraissent-elles pâles ?
  • retrouvez-vous des résidus inconnus au fond du sachet dans lequel vous stockez vos plantes?
Premier concours cannabique

Par ailleurs, il nous semble important d’ajouter que ce n’est pas parce que le cannabis à été légalisé dans certains endroits que sa consommation est plus sûre. En effet, Tim Blake, co-fondateur de l’Emerald Cup, le plus vieux et prestigieux concours californien de culture de cannabis, a lui-même réalisé qu’il allait avoir à faire face au problème de cannabis pollué. Alors que c’est un concours qui évalue la qualité du cannabis présenté sous des critères stricts: les plants doivent être cultivés à la lumière naturelle (donc pas de lampes) par exemple.

En 2015, le concours a fait appel à un laboratoire afin de tester les plants de cannabis. Sur tous ceux testés, il s’est révélé que 17% étaient pollué par divers produits comme des pesticides interdits, des bactéries et de la moisissure. Horrifié par cette découverte, Tom Blake et les organisateurs ont instauré des contrôles plus stricts sur les plants de cannabis. En décembre 2016, l’Emerald Cup a reçu plus de mille candidatures dont 735 souches de fleurs et 263 concentrés. Quarante fleurs ont été testé positives aux pesticides tandis que 25% des concentrés ont été disqualifiés çar ils contenaient des pesticides interdits.

L’Emerald Cup est un concours d’élite pour les cultivateurs qui se fient seulement aux cycles naturels du soleil et qui plantent leur cannabis selon un motif Hindou. Le cannabis qui y est présenté est par conséquent, de manière générale, de meilleure qualité que celui que vous pourrez trouver dans les dispensaires prévus par l’État. Cette baisse significative de qualité pourrait bien dire que la Californie a un problème avec son cannabis. Il n’y a pas de données disponibles officielles mais un sondage des industriels du cannabis suggère qu’un peu moins de la moitié des dispensaires testent leurs produits. Après tout, faire des tests sur le cannabis vendu n’est pas une obligation par la loi.

Ce qui est effrayant dans cette histoire est que le cannabis contaminé par la moisissure, les champignons, les pesticides ou encore d’autres substances est quand même vendu.Dans une étude publiée en octobre 2016, le laboratoire Steep Hill Labs disait avoir trouvé des résidus de pesticides dans 84% du cannabis testé sur une période de plus de trente jours commençant à partir de la mi-septembre. Ce cannabis n’aurait pas réussi les tests de sécurité dans l’Oregon (et n’aurait pu donc pas être vendu) mais, en Californie, c’est une toute autre histoire.

C’est pour cela que nous conseillons d’être toujours prudent: même dans les lieux où le cannabis est utilisé, vous n’êtes pas certain de trouver du cannabis de qualité. Si vous décidez de faire pousser vous-même votre cannabis, il faut également redoubler de prudence: vous pourriez vous empoisonner vous-même. En effet, il est possible que vous commettiez des erreurs qui puissent se révéler dangereuses pour votre santé. Si vous ne prenez pas correctement soin de vos plantes, vous pourriez voir apparaître de la moisissure et de la pourriture sur la tige, les racines et les têtes de votre plante. Or si vous fumez cette pourriture, cela pourrait être dangereux pour votre santé dans le sens où l’inhalation de ces matières peut être particulièrement nocive pour les immmunodéprimés et provoquent des problèmes respiratoires.

Ici, nous n’encourageons pas à la consommation du cannabis mais nous savons que des personnes en consomment malgré la politique de prohibition en France et il nous parait alors primordial de vous prévenir des potentiels risques que vous prenez si vous choisissez de consommer du cannabis.

Vous pouvez nous retrouver dans notre magasin au Musée du Fumeur au 7 rue Pache 75011 Paris.

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